jeudi 15 mai 2008

Hillary : never give up

Depuis le départ, à l’instar de mes semblables, je suis pro-Obama. Cette façon d’allier modernité et idéalisme, non-compromission et charisme remet en cause ce que l’on pouvait penser jusqu'ici des qualités nécessaires pour être un homme politique de premier plan. De ce candidat qui a par exemple refusé l’argent des lobbys pour faire campagne, se dégage avant tout une impression de pureté (suis-je tombée dans un panneau ?). Et à ce niveau-là, nous n’étions plus tellement habitués…




Mais je m’égare ce n’est pas de lui dont je voulais vous parler, mais de celle qui se croit encore son adversaire : Hillary Clinton.
L’une des principales qualités reconnue unanimement à cette femme politique au cours des années est la ténacité. Toutefois j’ai comme l’impression qu’à ce stade il ne s’agit plus forcément d’une qualité et qu'elle est la seule à ne pas voir le mur qui se dresse devant elle.

20 millions de dollars de dettes, elle a pioché à deux reprises dans sa fortune personnelle, le Time met en une une photo de Barack Obama barrée du titre « And the winner is… », John Mac Cain propose à ce même Obama d’organiser des débats au cours de l’été, le reconnaissant ainsi comme son adversaire et John Edwards qui ne devait pas se prononcer, le soutient finalement… Pendant ce temps Hillary dans son coin continue à faire campagne pour une cause perdue.

Le monde entier s'interroge : quand va-t-elle lâcher l'affaire? Et moi avec. Certes voir une femme à la tête du pays le plus puissant du monde aurait été une incroyable avancée. Néanmoins, je ne suis pas du genre à soutenir ou non les gens en fonction de leur sexe.
Cet épisode presque pathétique a toutefois le mérite de nous montrer que contrairement à ce que Ségolène Royal avait essayé de nous faire avaler, les femmes ne sont pas plus douces, plus nobles ou plus idéalistes que les hommes. Hillary Clinton se bat sur le même terrain qu'Obama et n'utilise pas l'argument fallacieux de la féminité pour l'emporter. Nous pouvons également remarquer que la soif de pouvoir n'a pas oublié certaines d'entre nous, car je ne vois pas d'autre explication à la quête maintenant inutile d'Hillary Clinton. En effet, Obama défend des idées proches des siennes, il a davantage de délégués de son côté, se retirer et le soutenir serait l'attitude la plus digne. Mais non, elle préfère s'obstiner. Elle le veut ce pouvoir. Cet aveuglement a presque un côté surréaliste. Que quelqu'un svp l'informe qu'elle a perdu.

Et si elle a enregistré à destination de ses militants une video qui sonne comme un au revoir :




Nous sommes maintenant sûrs qu'elle ne lâchera l'affaire qu'une fois à terre. Dommage. Espérons que les Démocrates n'en sortent pas affaiblis.
Au fait, ça ne vous rappelle personne ?

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